Un océan en bonne santé permettra une meilleure résistance des écosystèmes au changement climatique, et donc un renforcement des services écosystémiques indispensables à la viabilité de la planète. Mais face à une pression de plus en plus importante sur un océan qui doit par ailleurs intégrer le développement de nouvelles activités anthropiques, les enjeux politiques doivent associer la réduction des émissions de CO2 et les enjeux de protection de la biodiversité. Sur les quelque 10000 aires marines protégées existantes au niveau mondial, nombreuses le sont seulement sur le papier. Vingt pays maritimes comptent à eux seuls 80 % de la surface de l’ensemble des aires marines protégées. Une des principales difficultés dans le fonctionnement d’un réseau d’AMP est leur gouvernance et leur cogestion entre les acteurs publics, les secteurs professionnels et les usagers de la mer. Afin de maintenir un climat viable pour l’humanité, les politiques internationales et gouvernementales doivent entrer dans une logique d’adaptation et d’atténuation, et intégrer l’océan comme solution basée sur la nature, pour lutter contre le changement climatique.

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Le concept de services écosystémiques (SE) désigne les nombreux bénéfices que retirent les sociétés humaines d’écosystèmes en bonne santé. Cette notion a des implications théoriques et pratiques car elle pense la science en termes économiques afin de sensibiliser la population à la valeur des écosystèmes, le but étant d’utiliser les SE pour fonder une gestion environnementale efficiente économiquement et durablement. Les SE sont particulièrement utiles pour comprendre les écosystèmes marins et côtiers, qui sont traditionnellement peu soumis à des régulations sur les problématiques de la protection de l’environnement et de la planification spatiale. De plus, le concept de services écosystémiques souligne le rôle crucial de l’océan en tant que régulateur climatique et combien il est indispensable pour mettre en œuvre des projets d’atténuation et d’adaptation aux défis posés par les changements climatiques. La mise en œuvre de la gestion intégrée, qui prend en compte les SE, existe déjà à l’échelle régionale au sein de l’Union européenne. La prochaine étape nécessite donc d’étendre l’approche SE à d’autres régions, comme la Méditerranée, afin d’assurer la résilience des écosystèmes et d’empêcher la dégradation des services qu’ils fournissent.

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