Index CWR des Menaces Côtières de 20 villes de la région Asie-Pacifique

Aichi/ Nagoya, Auckland, Bangkok, Guangzhou, Ho Chi Minh, Hong Kong, Jakarta, Macao, Manille, Osaka, Seoul, Shanghai, Shenzhen, Singapoure, Suzhou, Sydney, Taipei, Tianjin, Tokyo, Rangoon – Asie Pacifique

Porteur du projet : China Water Risk (CWR)

Dates : 2020

Classification

Risques

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Résumé

Le changement climatique va redessiner radicalement le littoral, menaçant les capitales leur croissance économique et les moyens de subsistance. Les 20 villes de la région Asie-Pacifique (APAC) étudiées par l’indice CWR APACCT 20 abritent 207 millions de personnes et représentent un PIB de 5,7 billions de dollars US, soit plus d’un cinquième du PIB des pays/territoires. Tous ces espaces sont à risque – exposés à des menaces côtières croissantes liées à l’élévation du niveau de la mer ainsi qu’aux ondes de tempêtes pour ceux qui se trouvent sur la trajectoire des typhons, des cyclones tropicaux et des ouragans. Bien que les risques chroniques liés à l’élévation du niveau de la mer semblent de plus en plus reconnus, il n’existe toujours pas de consensus quant à leur évaluation.

L’indice CWR APACCT 20 a été développé dans le but de remédier au manque de connaissances afin d’accélérer les actions de décarbonisation et d’adaptation pour protéger les zones vulnérables. Il compare les menaces côtières chroniques de 20 capitales et villes clés de la région APAC et fournit un aperçu des risques. L’indice évalue les risques liés à l’élévation du niveau de la mer à différent scénarios de températures (1,5˚C, 2˚C, 3˚C et 4˚C) pour chaque indicateur (surface, population, infrastructures clés) tout en intégrant les moyens de subsidence, la survenue de tempêtes et les mesures d’adaptation des gouvernements. Ainsi, l’objectif de cet indicateur est d’aider à mesurer les menaces côtières absolues et relatives auxquelles sont confrontées ces 20 villes de l’APAC en évaluant les menaces physiques sous-jacentes à long terme dues à l’élévation du niveau de la mer et à l’exposition aux ondes de tempête, ainsi que l’impact des mesures d’adaptation prises par les différents gouvernements, car celles-ci peuvent limiter dans une certaine mesure la vulnérabilité des villes. En retour, l’utilisation de cet indice pratique et axé sur les finances peut aider à recalibrer et repenser les décisions d’allocation de capital à long terme et à inciter les entreprises et les gouvernements à prendre des mesures rapides.

Actions

L’indice CWR APACCT 20 a été développé dans le but de remédier au manque de connaissances et d’accélérer les actions de décarbonisation et d’adaptation pour protéger les zones vulnérables. Il compare les menaces côtières chroniques de 20 capitales et villes clés de la région APAC et fournit un aperçu des risques. L’indice évalue les risques liés à l’élévation du niveau de la mer à différent scénarios de températures (1,5˚C, 2˚C, 3˚C et 4˚C) pour chaque indicateur (surface, population, infrastructures clés) tout en intégrant les moyens de subsidence, la survenue de tempêtes et les mesures d’adaptation des gouvernements. Ainsi, l’objectif de cet indicateur est d’aider à mesurer les menaces côtières absolues et relatives auxquelles sont confrontées ces 20 villes de l’APAC en évaluant les menaces physiques sous-jacentes à long terme dues à l’élévation du niveau de la mer et à l’exposition aux ondes de tempête, ainsi que l’impact des mesures d’adaptation prises par les différents gouvernements, car celles-ci peuvent limiter dans une certaine mesure la vulnérabilité des villes. En retour, l’utilisation de cet indice pratique et axé sur la finance peut aider à recalibrer et repenser les décisions d’allocation de capital à long terme et à inciter les entreprises et les gouvernements à prendre des mesures rapides.

Conclusions de l’indice CWR APACCT 20 : Planifier l’adaptation est impératif, mais le classement issu de l’index révèle que tous les gouvernements ne prennent pas la mesure de cette urgence. Taipei et Macao arrivent en dernier des classements issus des indexes CWR APACCT 20 1,5°C et 4°C. En dépit d’une vulnérabilité élevée, Hong Kong et Tokyo ne parviennent pas non plus à adopter des mesures suffisantes. À l’autre extrémité du spectre, Singapour est en tête du classement des indexes CWR APACCT 20 1,5°C et 4°C, avec des dépense s’élevant à près de 100 milliards de SGD pour l’adaptation et des mesures telles que la surélévation de 5 mètres des infrastructures critiques. Si Shanghai, Shenzhen et Guangzhou sont très vulnérables, leurs efforts d’adaptation, notamment le renforcement et la construction de digues, leur permettent d’arriver en tête de classement. En raison des plans ambitieux de Jakarta, qui prévoit notamment de déplacer sa capitale administrative et de construire des digues, des îles artificielles et des polders, la ville est classée en cinquième position des indices.

L’indexe CWR APACCT 20 est un indice pratique et axé sur la finance qui peut être utilisé pour recalibrer et repenser les décisions d’allocation de capital à long terme et inciter les entreprises et les gouvernements à prendre des mesures rapides.

L’indice CWR APACCT 20 fait partie d’un rapport en 5 parties « CWR Coastal Capital Threat Series« . Les rapports présentent une synthèse des dernières recherches scientifiques sur l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, ainsi que leurs incidences sur les risques résiduels pour la finance ; des précisions sur le développement de l’indice CWR APACCT 20 ; des fiches techniques avec des cartes et des données pour les 20 villes de la région APAC ; une mise en évidence des incidences sur les notations de crédit souverain ; et un guide étape par étape sur la manière d’évaluer les risques, ainsi qu’une liste de recommandations sur les mesures à prendre et les prochaines étapes pour les gouvernements, les banques centrales/régulateurs financiers, les banques et les propriétaires/gestionnaires d’actifs.

Le rapport « Waterproofing APAC To Avoid Atlantis – Executive Summary & Next Steps » est le résumé exécutif. Ce guide pas à pas peut être utilisé par les gouvernements, la finance et le secteur privé pour assurer la résilience face à la hausse du niveau de la mer. Il donne un aperçu des trois grandes étapes nécessaires pour assurer la résilience face à l’évolution du panorama des risques :

  • Étape 1 : Besoin de connaître le nouveau champ de risques – un résumé des dernières données scientifiques sur les menaces côtières et analyses des impacts physiques selon différents scénarios de température, ainsi que les actions/inactions d’adaptation des gouvernements et des banques centrales ;
  • Étape 2 : Évaluation de l’exposition aux menaces – un guide sur l’utilisation de l’indice CWR APACCT 20 pour évaluer les risques relatifs et absolus dans la région APAC, sur la manière d’élaborer divers scénarios de base et de scénarios les plus pessimistes concernant les menaces côtières, ainsi que sur l’évolution des réglementations imposées par les banques centrales à l’échelle mondiale, et d’autres outils disponibles.
  • Étape 3 : Prendre des mesures pour passer d’un atterrissage brutal à un atterrissage en douceur – une liste de mesures indispensables recommandées ainsi que des prochaines étapes pour : 1) les gouvernements ; 2) les banques centrales et les régulateurs financiers ; 3) les banques et 4) les propriétaires et gestionnaires d’actifs.

Bilan

L’indice a permis de lancer la conversation sur les menaces côtières chroniques et CWR espère qu’il donnera l’impulsion nécessaire pour pousser toutes les parties prenantes à effectuer des simulations de crise pour le pire des scénarios et à mettre en place des plans d’adaptation flexibles et dynamiques pour garantir la résilience à long terme. Depuis la publication de l’indice et des rapports, certains gestionnaires de fonds ont commencé à l’utiliser pour impliquer les entreprises de leur portefeuille, certaines banques utilisent les informations pour fixer les niveaux des stress tests, les agences de notation de crédit examinent la meilleure façon d’ajouter les mesures d’adaptation du gouvernement dans les notations souveraines et les banques centrales ainsi que les régulateurs financiers explorent les résultats et la meilleure façon de les utiliser pour leurs marchés nationaux. Le secteur financier et les entreprises ont également commencé à utiliser les informations pour s’engager auprès des agences gouvernementales locales et fédérales afin de garantir une planification de l’adaptation.

Plus de 100 professionnels de la finance, des présidents/directeurs de conseils d’administration de banques aux analystes de recherche, ainsi que des associations du secteur financier, des propriétaires d’actifs et des régulateurs financiers, ont apporté leurs commentaires sur l’élaboration de l’indice.

Depuis son lancement en 2011, CWR a travaillé depuis sa base de Hong Kong pour s’engager avec les milieux d’affaires et d’investissement mondiaux dans la compréhension et la gestion des bassins, des risques côtiers et sectoriels liés à l’eau en Chine et dans toute l’Asie. Aujourd’hui, CWR anime le débat sur les risques climatiques liés à l’eau grâce à des recherches exclusives, y compris la co-publication de notes d’orientation avec des organismes gouvernementaux en Chine et ailleurs. L’expérience, la réputation et le vaste réseau de CWR dans le secteur financier lui ont permis d’atteindre et d’engager un large public sur l’importance et la matérialité financière des menaces côtières. Il a également encouragé les actions de multiples parties pour améliorer la compréhension des risques et commencer à planifier la marche à suivre pour se protéger tout en profitant des changements qui s’opèrent.

La décarbonisation doit être accélérée si nous voulons éviter le pire. Pour autant, la conversation autour du changement climatique continue de se concentrer sur l’atténuation, bien qu’il soit très improbable que tous les engagements en matière de carbone soient tenus, et que des impacts significatifs se fassent déjà sentir avec des inondations, des sécheresses et des vagues de chaleur record.

En outre, les menaces côtières sont loin d’être le seul risque lié à l’eau. Une analyse holistique est nécessaire pour comprendre et traiter les différents points critiques, qu’il s’agisse du stress hydrique, des risques d’inondation, de la pollution ou des risques côtiers, et ce d’autant plus en Asie, où de nombreuses personnes et économies sont regroupées dans les bassins fluviaux et le long des côtes. L’Asie doit gérer ces risques parallèlement au développement économique. Pour ce faire, tous les risques doivent être compris et évalués ensemble afin de garantir la mise en œuvre de plans d’action appropriés.

Partenaires

Partenaires financiers:ADM Capital Foundation (ADMCF), RS Group and Rockefellers Brothers Fund (RBF)

Ressources