Le site du projet Coselmar propose la mise à disposition d’un outil de diagnostic de la vulnérabilité des constructions résidentielles auprès des occupants face au risque de submersion marine. Ce travail a pour point de départ les constats issus de la tempête Xynthia; à savoir que la totalité des décès était survenue à l’intérieur de constructions résidentielles. En se basant sur les travaux menés par Freddy Vinet et al. sur la localisation et la configuration des constructions où des décès avaient été enregistrés, les porteurs de projet ont proposé un indice qui permettant l’identification d’autres sites aux configurations analogues. Cet indice s’intéresse donc à l’échelle du bâtiment et porte sur quatre critères : a. hauteur d’eau potentielle, b. proximité à un ouvrage de protection, c. type architectural, d. distance à une zone refuge. Le résultat est une carte distinguant les constructions « sûres » de celles où des décès pourraient survenir en cas de submersion marine du fait de leur configuration et de leur localisation.
A partir de ces résultats, l’équipe de chercheurs a réalisé une analyse coût-efficacité. A partir du site, il est possible de tester l’impact de stratégies d’adaptation sur la vulnérabilité des constructions (a. protection, b. relocalisation, c. adaptation des bâtiments, d. information et évacuation préventive). Connaissant le coût de chacune des mesures et la vulnérabilité avec et sans mesure, il est possible de calculer un ratio coût-efficacité pour chaque stratégie et ainsi d’en comparer l’intérêt.
Ce travail a été mené sur sept communes du littoral atlantique français, trois qui avaient été directement touchées par Xynthia, et les quatre communes de l’île de Noirmoutier où -hypothèse de départ- une vulnérabilité analogue été supposée. C’est finalement la commune de La Guérinière, présentée dans le site, qui présente le plus de similitudes avec les zones les plus touchées par la submersion marine de 2010.