Trajectoires d’Adaptation Côtière du Thames Coromandel District Council

Coromandel, Nouvelle Zélande

Durée : 2019-2022

Pilotage : Thames Coromandel District Council (TCDC)

Classification

Risques

Solutions

Acteurs

Résumé

La péninsule de Coromandel, en Nouvelle-Zélande comprend 400 km de côtes où vit près de 90 % de sa population. À la suite d’une tempête survenue en 2018, le conseil du district de Thames Coromandel (TCDC) a décidé d’établir un cadre pour la gestion et la réduction des risques liés aux aléas côtiers pour les personnes, les biens, l’environnement et les tāonga. À cette fin, 138 trajectoires d’adaptation côtière, correspondant chacune à une portion du littoral, ont été développées pour répondre aux problématiques de court terme tout en tenant compte des besoins de long-terme d’adaptation des communautés locales et hapu. La définition de ces trajectoires est intrinsèquement liée aux communautés, leurs valeurs et culture du risque.

Actions

Le projet mené par TCDC consistait à élaborer des Trajectoires d’Adaptation Côtière (TAC) répondant à la fois des enjeux immédiats, de court et moyen termes, tout en tenant compte des besoins futurs et de long terme d’adaptation des communautés. 

Les TAC sont fondés sur une approche dite de Dynamic Adaptive Policy Pathways (DAPP) qui intègre les incertitudes liées aux aléas côtiers et au changement climatique. Les trajectoires développées sont alors conçues pour être flexibles et dynamiques à travers le temps et l’espace en fonction d’évolution physique (risques côtiers) et socio-économiques. Ainsi, si les risques projetés ne se produisent pas, ou pas comme prévu, la trajectoire peut être révisée et des actions (telles que la protection ou le retrait stratégique) peuvent ne pas être nécessaires. 

Au total, 138 TAC ont été conçues, correspondant chacune à une portion du littoral. Les TAC intègrent des solutions flexibles et adaptées pour réduire les risques côtiers à un niveau acceptable ou tolérable, et visent à assurer la résilience des communautés jusqu’à 2100. Afin de répondre aux conditions physiques et socio-économiques changeantes, celles-ci seront réévaluées à mesure que de nouvelles informations seront disponibles, que les circonstances changent ou que des “déclencheurs d’actions” (triggers) sont rencontrés.

D’importantes activités d’engagement communautaire ont été menées, dont plus de 100 réunions. 

L’équipe du projet a ainsi travaillé auprès de “Panels Côtiers” (Coastal Panels) pour identifier les actifs côtiers, les risques et vulnérabilités, et pour intégrer les valeurs locales afin de prioriser les domaines d’action et concevoir les TAC. Les Panels étaient constitués de représentants désignés des conseils communautaires Mana Whenua, d’organisations communautaires, d’entreprises et de citoyens, chargés de représenter les points de vue de leur communauté. 

En parallèle, des consultations publiques plus larges ont été menées à des étapes clés du projet pour permettre aux Panels de justifier, de clarifier et de réviser les recommandations en réponse aux commentaires du public.

Ainsi, les 138 trajectoires s’appuient véritablement sur les aspirations et les préoccupations des communautés du TCDC et sur les principes de la kaitiakitanga – l’éthique et la pratique de la sauvegarde de l’environnement naturel et de la préservation de ses ressources, dont dépendent les populations.

Bilan

En septembre 2022, le TCDC a adopté les 138 trajectoires d’adaptation fondées sur les aspirations et les préoccupations des communautés et des principes de kaitiakitanga. 

Les principaux résultats associés à chacune des trajectoires sont compilés dans des rapports en ligne, tandis qu’un outil de visualisation cartographique interactif a été développé pour permettre à tous les membres de la communauté d’accéder aux projections d’érosion et d’inondation côtières.

Le projet a déjà reçu le prix national 2023 du leadership environnemental décerné par Taitura (Local Government Professionals Aotearoa). Il a également remporté le prestigieux prix Terry Healy Project Award lors de la New Zealand Coastal Society (NZCS) Conference à Wellington pour sa « contribution significative à l’environnement côtier et marin de la Nouvelle-Zélande ».

  • Toutes les activités réalisées se sont basées sur les étapes définies dans le guide des risques côtiers (2017) développé par le Ministère de l’environnement néo-zélandais
  • Les Panels ont été assistés par des experts techniques.

Étant donné que les trajectoires sont conçues pour être flexibles et dynamiques, le défi consiste à ne pas agir trop tôt ou trop tard en surveillant et en ré-évaluant régulièrement les risques et les besoins. 

Ressources

Contact

  • Amon Martin (Thames-Coromandel District Council) : amon.martin@tcdc.govt.nz