La Rochelle Territoire Zéro Carbone - Axe carbone bleu (LRTZC)

Agglomération de La Rochelle – France

Dates : 2019-2026

Porteurs du projet: Université de La Rochelle, Communauté d’Agglomération de La Rochelle, Ville de La Rochelle

Classification

Risques

Solutions

Acteurs

Coûts

Résumé

Le projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone (LRTZC) répond aux problématiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. L’axe « carbone bleu » mobilise les capacités des écosystèmes humides et littoraux à séquestrer le carbone. Il se décline en 4 actions complémentaires, alliant recherche scientifique et définition d’actions concrètes sur le territoire : 

  • Action 1 : Évaluer et suivre la captation du carbone par le littoral et les marais le long du continuum océan/vasières intertidales/marais rétro-littoraux. 
  • Action 2 : Protéger les côtes dans un contexte de submersion et d’érosion. 
  • Action 3 : Développer des outils d’aide à la décision pour les gestionnaires de zones littorales et des marais.  
  • Action 4 : Accompagner les acteurs du territoire dans les mutations et répliquer les actions à l’échelle d’autres espaces sur le territoire national.

Seule l’Action 2 est spécifiquement fléchée sur la protection des côtes face au changement climatique, mais toutes sont reliées à cet enjeu dans la mesure où les zones humides sont des leviers importants permettant non seulement de s’adapter au changement climatique mais également d’atténuer celui-ci via leur fonction de séquestration carbone. Étant donné que l’axe « Carbone bleu » vise une gestion optimisée et une meilleure préservation de ces milieux, l’ensemble des actions concourt à l’adaptation du territoire à l’élévation du niveau de la mer.

Actions

L’Action 2 prévoit la mise en œuvre d’ouvrages de protection et de solutions “douces”. Dans un contexte de changement climatique et d’élévation du niveau de la mer, l’objectif est de mettre en place des stratégies innovantes de protection des côtes. Cette action vise à mieux comprendre et prédire la dynamique hydro-sédimentaire et les évolutions à long terme des estrans et des cordons naturels pour proposer des solutions adaptées au contexte climatique. 

La plus-value des techniques de défense des côtes « douces », comme la préservation ou le développement des herbiers en haut d’estran et la création de zones tampon sera quantifiée. Enfin, les défenses de côtes seront renforcées par une technique expérimentale favorisant les dépôts calco-magnésiens. D’une manière plus générale, l’étude des flux de carbone dans les zones humides et littorales devrait permettre d’améliorer la gestion et la préservation de ces espaces porteurs d’enjeux pour l’adaptation des territoires à l’élévation du niveau marin.

Dans le cadre des Action 3 et 4, le plan prévoit des activités de renforcement des capacités et de partage de connaissances. 

Tout d’abord, les résultats des actions seront utilisés et valorisés afin de créer des cartes, des outils permettant de modéliser l’évolution des écosystèmes et de proposer des aides au pilotage et à la gestion du littoral et des marais aux acteurs du territoire. Cela permettra de faire émerger des stratégies de gestion intégrée optimisant la fonction de séquestration carbone.

Enfin, seule la mobilisation de l’ensemble des acteurs et gestionnaires des zones littorales et des marais permettra d’initier et d’accompagner des changements concrets sur le territoire. Un travail d’identification et d’évaluation des modalités de gouvernance sera mené, ainsi qu’une sensibilisation de l’ensemble des publics sur la notion de carbone bleu. La seconde phase vise un transfert d’expérience vers d’autres territoires à l’échelle départementale, nationale et internationale.

L’Action 1 prévoit qu’une étude approfondie des flux de carbone au sein des écosystèmes est nécessaire afin de maximiser le piégeage du carbone par les milieux littoraux et humides du territoire. Les études menées sur les flux de carbone visent à améliorer la connaissance sur : 

  • Les échanges de CO2 atmosphérique à l’échelle du littoral, des marais et de la zone terrestre de l’Agglomération de La Rochelle ;
  • L’export terrestre et l’advection tidale de carbone le long du continuum terre-mer, et notamment l’impact du dragage/clapage des sédiments en mer et du curage des sédiments en marais sur le bilan carbone ;
  • Les flux benthiques sur les vasières et en mer ;
  • La dynamique des processus et stocks de carbone au sein des compartiments benthiques et pélagiques ;
  • La dynamique des stocks de carbone au sein des compartiments sédimentaires et pédologiques.

Ces études permettront de mieux aiguiller et évaluer les opérations menées dans le cadre de l’Action 2 en améliorant la connaissance sur: 

  • La dynamique hydro-sédimentaire et l’évolution des estrans et des barrières naturelles ;
  • La quantification de la plus-value des stratégies innovantes de défense des côtes (herbiers / zones tampons)
  • L’efficacité d’un mécanisme de renforcement des défenses de côtes via un procédé favorisant les dépôts calco-magnésiens

Bilan

Le projet est en cours, les résultats ne sont pas encore connus.

L’étroite collaboration entre l’Université, l’Agglomération, la Ville et les partenariats (entreprise Géocorail) noués avec les associations est un point fort du projet. 

En outre, un lien très fort existe entre l’axe carbone bleu et les autres axes du projet LRTZC, en particulier l’axe « Participation citoyenne » permettant d’impliquer les citoyens et de les sensibiliser aux enjeux du carbone bleu et d’adaptation des côtes face au changement climatique et l’axe « DATA » avec lequel seront développés les outils de modélisation et d’aide à la décision.

Ce projet étant innovant, l’état des connaissances au niveau mondial est encore lacunaire et il n’est pas possible de prévoir avec certitude quels seront les résultats de cette action. 

De même, les notions étudiées sont encore peu appropriées par les acteurs du territoire qui impactent directement les zones humides et littorales via leurs décisions et le choix des modes de gestion, il sera donc important de mettre l’accent sur la sensibilisation et la formation pour rendre ces enjeux plus accessibles à tous et ainsi parvenir à impliquer le plus grand nombre.

Partenaires

Partenaires techniques : Université de La Rochelle, Ville de La Rochelle, Agglomération de La Rochelle, associations, entreprises

Partenaires financiers: “Programme d’Investissements d’Avenir » (PIA) de l’Etat, ADEME, Région Nouvelle-Aquitaine, Ports, Ville, CDA

Ressources