Le projet de recherche LittoSIM, comprend le développement de l’outil, son déploiement dans différents territoires pilotes et l’évaluation des apprentissages induits auprès des élus et gestionnaires, et leur appréhension de l’espace et du territoire à risque et de son aménagement. Le public prioritaire sont les autorités locales et régionales, ainsi que les ingénieurs et techniciens locaux mais il est possible d’inviter également des représentants des services de l’Etat.
Pendant des ateliers de 3 à 4 heures, 8 à 12 acteurs locaux expérimentent différentes actions possibles. Après une première introduction de l’atelier, les participants se répartissent en équipes de deux à 3 personnes ; chaque équipe ayant la charge d’une commune de la simulation. Durant la simulation, les participants expérimentent différentes actions possibles : construction/rénovation de digues, renforcement des cordons dunaires ou de galets, construction hors ou dans la zone inondable, plus ou moins loin du littoral, avec ou sans urbanisme adapté, modification des PLU communaux entre zones agricoles, naturelles, à urbaniser.
Les joueurs interagissent entre eux, ainsi qu’avec l’agence du risque, pour élaborer des stratégies concertées à l’échelle du territoire. Ils doivent composer avec des forçages qui se présentent sous forme de contraintes financières, réglementaires et d’incitations. L’aménagement effectif du territoire est confronté à la modélisation de la submersion (surface inondée, hauteur d’eau, parcelles bâties inondées…) après plusieurs tours de jeu (correspondant à des années).
À la suite de la simulation, les participants échangent sur les stratégies délibérément choisies par eux et sur celles induites par le jeu, puis sont amenés à débattre sur les apports du jeu, en termes de connaissance du risque (aléa, vulnérabilité liée aux pratiques d’aménagement), de réflexion sur les opportunités et les difficultés de coordination entre acteurs, ainsi qu’en termes d’apprentissages induits par le forçage imposé par le modèle aux joueurs.
Différentes configurations de la simulation sont disponibles pour s’adapter aux spécificités territoriales des acteurs locaux. Une configuration pour les côtes basses sableuses, une autre pour les côtes à falaises et valleuses et une troisième pour les territoires estuariens.