Première présentation internationale de la Plateforme Océan & Climat aux scientifiques réunis à Barcelone.
Dresser un état des lieux des progrès et des découvertes réalisés dans le domaine de l’océanographie depuis dix ans et établir une feuille de route pour la recherche dans les années à venir. Telle est l’ambition de la 2e Conférence internationale sur la recherche océanographique qui s’est ouverte le 17 novembre à Barcelone (Espagne).
En dix ans, depuis la 1ère Conférence internationale sur la recherche océanographique organisée au siège de l’UNESCO à Paris, la connaissance de l’océan a progressé à un rythme sans précédent. « A cette époque, on commençait tout juste à entendre parler d’acidification de l’océan, de microplastiques, d’hypoxie et autres phénomènes émergents qui sont désormais clairement établis », a rappelé Wendy Watson Wright, Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO lors de l’ouverture de la Conférence. A titre d’exemple, le phénomène de l’acidification de l’océan fait l’objet de plus de 500 articles scientifiques en 2013, contre 24 en 2004.
« Depuis 2002, nous avons assisté à de très nombreuses et importantes découvertes dans le domaine des sciences marines », a confirmé Mike Roman, Président de The Oceanography Society.
Compte-tenu des défis considérables qui se posent aujourd’hui à la société toute entière, qu’il s’agisse de la pression exercée sur les stocks de poissons, sur les zones côtières, du recul de la biodiversité, de la montée du niveau de la mer ou encore des effets de l’acidification sur les coraux, les chercheurs ne peuvent plus aujourd’hui se tenir à l’écart des préoccupations de la société.
« Les scientifiques ont la responsabilité d’aller au-delà de la découverte et de s’engager dans la société, de partager largement la connaissance et de se concentrer sur les plus importants besoins de la société », a insisté Jane Lubchenco, à la tête du National Oceanic and Atmospheric Administration (Etats-Unis) jusqu’en 2013.
C’est tout l’enjeu de cette Conférence qui réunit jusqu’au 21 novembre pas moins de 600 experts venus du monde entier, qu’ils soient chercheurs de haut-niveau, étudiants ou jeunes scientifiques en début de carrière. La Conférence est elle-même le fruit de la rencontre entre deux mondes d’ordinaire cloisonnés : celui de la science et du sport. Organisée conjointement par la COI-UNESCO, The Oceanography Society et la Fundacio Navegacio Oceanica Barcelona, qui a créé la Barcelona World Race (BWR).
Cette course de voile, qui partira de Barcelone le 31 décembre prochain, sera ainsi l’occasion pour les skippers de déployer des bouées Argos et de faire des relevés de température, de salinité et du niveau des plastiques de la mer.
« L’engagement de la Barcelona World Race aux côtés de la communauté scientifique, s’est félicité Jorge Luis Valdès, de la COI-UNESCO, est un remarquable exemple de réussite ».
En savoir plus : http://www.unesco.org/new/fr/natural-sciences/ioc-oceans/single-view-oceans/news/the_future_of_the_ocean_to_be_decided_through_ocean_research/#.VGt1sckvw2U