Au siège de l’UNESCO à Paris, les décideurs politiques, experts, représentants du secteur privé, ONG et associations réunis dans le cadre d’une table ronde intitulée De l’Accord à l’action, ont rappelé les menaces qui pèsent sur l’océan (acidification, hausse de la température de l’eau, blanchissement des coraux, etc.). Face à ces défis, ils ont souligné la nécessité et l’urgence d’agir.
« L’état de la planète dépend de l’état de l’océan », a insisté le Directeur général adjoint de l’UNESCO Getachew Engida qui s’exprimait au nom de la Directrice générale, Irina Bokova. « En 2015, pour la première fois, le rôle clé de l’océan en matière de développement durable, de réduction de la pauvreté et de développement humain a été reconnu au plus haut niveau, dans le cadre du nouvel Agenda 2030 pour le développement durable », a-t-il ajouté avant d’appeler de ses vœux une décennie des Nations unies pour l’océan et la planète.
En parallèle, une conférence scientifique au Domaine du Rayol (Var) a été organisée par des organisations membres de la Plateforme Océan et Climat et ouverte par S.A.S le Prince Albert II de Monaco. A cette occasion, Hakima el Haité, ministre de l’Environnement et Championne du Climat du Maroc, a annoncé que « un grand événement consacré à l’Océan aura lieu en novembre dans l’ensemble des espaces de la COP22 à Marrakech ». Elle a également souligné « l’importance de faire travailler ensemble la société civile, le monde de la recherche et celui des décideurs ».
Grace à une forte mobilisation, la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et la Plateforme Océan et Climat avaient contribué à inscrire l’océan dans l’Accord de Paris en décembre 2015 et à obtenir en avril 2016 un Rapport spécial consacré à l’océan par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
A moins de six mois de la prochaine conférence climatique (COP22), la Journée mondiale de l’océan a permis de rappeler que l’heure est désormais à la mise en œuvre des engagements des pays signataires de l’Accord de Paris.
Pour la Plateforme Océan et Climat et la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, le développement de la connaissance scientifique, une meilleure gouvernance de l’océan et la mise en œuvre de l’Accord de Paris sont les priorités des prochaines années. Ils organiseront la 2ème Edition du Forum océan et Climat lors de la prochaine COP22 en novembre prochain.