Au cours du xxe siècle, l’homme a progressivement mis en exploitation les ressources vivantes de l’Océan. L’accroissement des captures, s’est accompagné d’une diminution de la ressource et d’une généralisation des situations de surexploitation, caractérisée par une faible efficacité du système de production. En Europe, la pression de pêche baisse cependant depuis une quinzaine d’années, et un début de reconstitution des stocks exploités est observé. Mais pour assurer une pêche durable, il ne suffit pas d’ajuster la capture à la production biologique de chacun des stocks. C’est d’autant plus vrai que l’approche écosystémique des pêches et les effets attendus du changement climatique appellent à rehausser le niveau des exigences environnementales et à repenser la notion de pêche durable elle-même.

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Le changement climatique modifie la productivité des écosystèmes marins et a un impact sur la pêche, alors que la demande de poisson destinée à la consommation humaine augmente, que le poisson est la principale source de protéines animales pour un milliard de personnes et qu’il s’agit de l’une des ressources renouvelables les plus échangées au monde. Les changements des caractéristiques physico-chimiques de l’eau de mer ont un impact sur le métabolisme des individus, sur les cycles de vie des espèces, sur les relations entre les proies et les prédateurs et sur les modifications des habitats. Les répartitions géographiques des poissons (vitesse de déplacement en direction des pôles de 72,0 ± 13,5 km par décennie) ainsi que la dynamique des écosystèmes pourraient subir de profondes perturbations dans les décennies à venir, affectant ainsi les pêcheries au niveau mondial et compromettant la sécurité alimentaire dans nombre de pays du sud. Le maintien des écosystèmes marins en bonne santé et productifs est un enjeu crucial.

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L’aquaculture, une activité en plein essor, fournit aujourd’hui plus de la moitié des poissons et de crustacés sur les marchés mondiaux. Les changements climatiques mettront en péril certaines productions aquacoles mais leur envergure n’est pas quantifiable actuellement vue l’incertitude des modèles globaux. Une adaptation via l’action des acteurs est également potentiellement réalisable. Les impacts directs seront essentiellement liés à l’évolution des conditions de production en milieu marin comme en zones continentales. Le principal impact indirect sera sans doute lié à la dépendance d’une alimentation exogène pour nourrir les organismes élevés. Cependant, les impacts négatifs (eutrophisation des eaux intérieures, acidification des océans…) et positifs (activités aquacoles dans des zones plus froides, meilleure croissance des organismes élevés…) pourraient s’équilibrer. Les impacts seront variables selon les régions et le type de production.

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