RESILAO : Résilience des littoraux d’Afrique de l’Ouest

Cabo Verde, Mauritanie, Sénégal, Guinée, Guinée Bissau et Gambie (Afrique de l’Ouest)

Durée : 2023-2027

Pilotage : Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine (PRCM) 

Classification

Risques

Solutions

Acteurs

Coûts

Résumé

RESILAO est un ambitieux projet régional qui vise le renforcement de la résilience des écosystèmes et des communautés face aux mutations rapides de la zone côtière ouest africaine : effets du changement climatique, développement effréné de la zone côtière ouest sous l’impulsion de différents secteurs tels que l’urbanisme, les infrastructures, le tourisme, le transport et le secteur extractif (mines et hydrocarbures), dégradations environnementales, etc.

Le projet est cofinancé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et du programme WACA / Banque mondiale pour une durée de 5 ans. 

RESILAO repose sur :

  1. Le financement direct de petits projets dans différentes thématiques : conservation et la restauration des espaces naturels menacés, développement socio-économique solidaire fondé sur des chaînes de valeurs bleues durables,  promotion de démarches et de solutions innovantes pour la résilience côtière et la diversification de l’économie bleue
  2. La capitalisation et l’incubation de projets qui doivent permettre de développer i) une ingénierie de capitalisation des expériences d’appel à projets et de mise en œuvre des petites initiatives locales, ii) une démarche d’apprentissage mutuel basée sur des échanges d’expérience, et iii) un incubateur de nouveaux projets locaux multi-acteurs autour des défis de l’adaptation, du développement durable et de la résilience des communautés littorales.

Les sites sélectionnés pour la phase 1 sont les suivants : la réserve de Palmarin et l’AMP de CAYAR au Sénégal, l’Île de Santiago et l’Île de Brava au Cabo Verde, le Parc National du Banc d’Arguin en Mauritanie, Kakossa – Kaback et l’Estuaire de la Mélakoré en Guinée. D’autres sites sont prévus pour  la phase 2 de l’initiative

Actions

RESILAO prévoit le financement direct de petits projets dans différentes thématiques : 

  • Consolidation des acquis de la conservation et de la restauration de sites prioritaires et d’espaces et écosystèmes naturels menacés par les changements rapides ; 
  • Développement socio-économique solidaire fondé sur des chaînes de valeurs bleues durables à l’échelle régionale ; 
  • Promotion de démarches et de solutions innovantes (exemple : solutions hybrides) pour la résilience côtière et la diversification de l’économie bleue.

RESILAO vise à la capitalisation et l’incubation de projets qui doivent permettre de développer : 

  • Une ingénierie de capitalisation des expériences d’appel à projets et de mise en œuvre des petites initiatives locales ; 
  • Une démarche d’apprentissage mutuel basée sur des échanges d’expérience ; 
  • Un incubateur de nouveaux projets locaux multi-acteurs autour des défis de l’adaptation, du développement durable et de la résilience des communautés littorales. 

RESILAO prévoit ainsi l’émergence de nouveaux projets (au moins 50 projets) sur les thèmes de l’économie bleue et de la mise en œuvre de solutions douces et/ou hybrides pour réduire les risques côtiers.

A cet effet, le programme propose un accompagnement de porteurs de projet pour la formalisation de leur projet  futurs jusqu’à la mise en relation avec des financeurs potentiels, notamment dans le cadre du forum PRCM de 2025. 

Le phoque moine de Méditerranée est l’une des espèces marines les plus menacées au monde. Dans l’Atlantique, une petite population survit sur la péninsule de Cabo Blanco, en Mauritanie. Au total, pas plus de 700 individus survivent dans le monde, dont la moitié dans 3 grottes de cette péninsule de Cabo Blanco. Ces grottes sont en nombre très limité et subissent des glissements de terrain constants et la montée du niveau de la mer menace l’existence de la plage intérieure, où les phoques se reposent et mettent bas. De même, la population de Cabo Blanco est menacée par la croissance de la ville de Nouadhibou et par la possibilité de subir une nouvelle mortalité massive.

C’est pourquoi les autorités de la Mauritanie, du Maroc, de l’Espagne et du Portugal ont décidé lors de la dernière réunion du groupe de travail du Plan d’action pour la conservation du phoque moine, de réaliser un essai expérimental de translocation de phoques vers des plages ouvertes du Parc National de la Banc d’Arguin. Cette expérience unique en son genre, va permettre le développement d’une méthodologie qui permet de fixer des phoques moines juvéniles sur un nouveau site, créant ainsi une nouvelle colonie de phoques et une opération de sauvetage réplicable pour cette espèce.

Le projet est exécuté par la Fondation CBD-Habitat, une organisation responsable, avec ses partenaires, de la conservation de la péninsule du phoque moine de la péninsule de Cap Blanc, dans le cadre du Plan d’action pour la conservation de cette espèce menacée dans l’Atlantique Est (CMS/PNUE). Il aura parmi ses principaux partenaires l’Association Annajah, le Parc National du Banc D’Arguin et le Ministère Mauritanien de l’Environnement. Ce projet représente une étape clé dans la conservation de cette espèce menacée, qui donne une continuité aux efforts déployés au cours des 20 dernières années par les autorités de la Mauritanie, du Maroc, du Portugal et de l’Espagne, pour prévenir son extinction dans la région et dans le monde. 

Partenaires financiers :

Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), Banque Mondiale (Projet WACA), Fondation Hans Wilsdorf (projet STM), Blue Action Fund (BAF) via projet Blue Bijagos

Ressources

Contact

  • Eve Cabo (PRCM) – cabo@prcmarine.org