Le littoral algérien est soumis à des pressions anthropiques et climatiques, conduisant à des situations de crises, et rendant difficile le maintien de l’équilibre environnemental des zones côtières et marines. La réponse aux perturbations externes dépendra de plusieurs facteurs: le degré de vulnérabilité, les liens entre ses différentes échelles et l’état du système au moment du choc (Walker et Salt, 2006). Il existe un seuil de modifications qu’un système ne doit pas dépasser pour être considéré comme résilient. La résilience côtière peut donc disparaître si le seuil d’absorption des chocs par le système est dépassé, entraînant une modification trop importante.
Plusieurs questions animent ce projet : Quels sont les types de risques et les formes d‘adaptation développées ? Quel est leur degré d’efficacité et comment peut-on intégrer la résilience dans une logique planificatrice de préservation et/ou de développement durable des zones côtières ?
D’une part, ce projet de recherche vise à mettre en valeur des solutions issues de pratiques sociales aux services de l’aménagement et du développement durable. Les actions de gestion intégrée de zones côtières (GIZC) doivent s’alimenter d’expériences développées par les acteurs locaux. D’autre part, il s’agit de donner la voie aux acteurs locaux pour exprimer leurs avis et partager leurs expériences. L’analyse et le cadrage scientifique de solutions à caractère social est un objectif majeur de ce projet. La mise en œuvre d’une approche participative dans le domaine de la GIZC est une expérience nouvelle pour ce groupe de recherche. Aborder un tel aspect ouvrira, sans doute, de nouvelles perspectives de recherche dans le domaine des sciences de l’environnement, notamment en ce qui concerne la gestion des risques naturels.