La décision de déplacer la route vers un tunnel est reconnue comme positive tant pour l’adaptation que pour l’atténuation. Ce retrait de la route réduit la vulnérabilité de cette importante artère de circulation aux effets du changement climatique, en particulier à l’élévation attendue du niveau de la mer et à des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes, avec les risques d’érosion côtière que cela implique.

En ce qui concerne l’atténuation, le tunnel a permis de réduire la distance entre Koper et Izola d’environ 900 m. Avec un trafic quotidien moyen de 35 000 véhicules dans le tunnel, cela signifie une réduction significative des émissions de CO2. On estime qu’environ 1 900 t de CO2 en moins ont été émises en un an.

Une approche intégrée de la gestion de l’espace littoral était essentielle. L’extension au-delà des frontières municipales et la coopération intercommunale entre Koper et Izola dans le développement de la vision et des programmes opérationnels ont permis une approche globale prenant en compte les intérêts et les désirs de chacun des acteurs du territoire. Dans le même temps, il est primordial d’établir une vaste plateforme de coopération, incluant une participation active du grand public dans les phases de développement de la stratégie et de détermination de l’utilisation future de l’espace.

L’engagement des parties prenantes est essentiel à la définition du nouvel aménagement de la bande côtière. La phase actuelle de préparation du plan spatial (Plan Spatial Régional) pour un réaménagement complet de la bande littorale en tant qu’espace public, souligne clairement la nécessité d’une vision commune de l’aménagement du territoire, basée sur le développement durable. Cela exige une coordination minutieuse des projets d’infrastructures récréatives, de développement touristique, ainsi que des programmes de conservation de la nature, de mobilité durable, de rénovation urbaine, etc. De nombreux ateliers et appels d’offres portant sur l’aménagement de l’espace côtier entre Koper et Izola ont été réalisés au cours des deux dernières décennies. Ils ont permis de constituer une documentation riche et abondante qui permettra de formuler des propositions d’aménagements futurs. Par ailleurs, en septembre 2018, l’association PiNA a organisé une journée de réflexion intitulée « Dessinons la côte« , qui a rassemblé plus de 1 000 personnes de toutes les générations de Slovénie et d’Europe pour dessiner leurs visions du futur littoral.

Une importance capitale a été accordée à l’amélioration des conditions socio-économiques, culturelles et environnementales tout au long du processus. Dans la deuxième phase, les municipalités de Koper et d’Izola ont aménagé une piste cyclable, des toilettes, et équipé l’espace de petits équipements (bancs). La municipalité de Koper a également assuré l’accès à la mer et aux éclairages publics. Avant cela, les deux municipalités ont négocié avec le Ministère des Infrastructures une exemption du système de vignette pour le tunnel, et la cession de la gestion de la route côtière aux deux municipalités. Ceci a permis d’établir les modalités permettant d’éliminer totalement la circulation automobile sur l’ancienne route côtière, d’aménager l’ancien espace routier et de permettre une large utilisation récréative de celui-ci.

Le projet a opté pour une approche paysagère et de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) qui a favorisé la rencontre d’experts et élargi l’espace des solutions.

Des pressions formelles et informelles de la part d’investisseurs potentiels ont été signalées. Ceux-ci préféraient souvent des solutions partielles, au détriment d’aménagements intégrés et de l’intérêt général.