West Africa's Coastal Areas - France (WACA-F)

Sénégal, Bénin, Togo – Afrique de l’Ouest

Dates : 2017-2021

Coordinateur du projet : Cerema

Classification

Risques

Solutions

Acteurs

Coûts

Résumé

Afin  de  s’investir  rapidement  dans  le  projet  WACA,  le  Ministère  de  la  Transition  Ecologique  et Solidaire (MTES) a décidé de soutenir, le 20 mars 2017, un projet de coopération avec le Sénégal, le Togo et le Bénin, baptisé WACA‐F, en s’appuyant sur l’expertise de quatre établissements publics : le BRGM, le Cerema, l’IGN et le Shom. Piloté par le Cerema, le projet a pour objectif de mettre à disposition des pays concernés des « données historiques » sur le littoral. Issues des cartes marines, des relevés bathymétriques et des photos aériennes, elles constituent  une source d’information essentielle à la compréhension de l’évolution du phénomène d’érosion côtière et d’adaptation du littoral au changement climatique. Sur la base de l’observation du littoral permise par le projet WACA-F, le Cerema contribuera à mettre en place des systèmes d’alerte précoce, à alimenter les réflexions de la planification de l’aménagement des côtes et à appuyer des politiques pour des villes et territoires côtiers résilients.

Actions

Le projet français WACA-F vise à améliorer la connaissance des phénomènes d’inondations côtières, d’érosion côtière et de recul du trait de côte. Il met à disposition de 3 pays de la région – Sénégal, Bénin et Togo – des données cartographiques et des relevés bathymétriques anciens, soit des ressources exceptionnelles et uniques pour la région. Le projet repose sur l’exploitation d’archives topographiques et hydrographiques (cartes marines, plans, minutes bathymétriques, photos aériennes) détenues par le Shom et l’IGN. Ces données historiques disponibles uniquement dans les archives françaises, ont été acquises sur plusieurs décennies et peuvent dater de plus d’un siècle. Elles constituent  une source d’information essentielle à la compréhension de l’évolution du phénomène d’érosion côtière et d’adaptation du littoral au changement climatique.

Le Cerema réalise une synthèse des sources de données et connaissances relatives au recul du trait de côte disponible sur deux à trois secteurs jugés prioritaires par chacun des comités de pilotage du Sénégal, Bénin et Togo. Ce travail permet notamment de fixer un cadre commun de travail autour des données partagées. Le projet exploite des fonds documentaires inédits, des cartes marines (plus de 200 ans) et des photos aériennes historiques (50 dernières années). Un indicateur de l’érosion côtière est notamment testé pour le Sénégal sur la période 2000-2018.

A terme et sur la base de l’observation du littoral permise par le projet WACA-F, le Cerema contribuera à mettre en place des systèmes d’alerte précoce, à alimenter les réflexions sur la planification de l’aménagement des côtes et à appuyer des politiques pour des villes et territoires côtiers résilients.

Le Cerema développe un portail internet (ici) pour rendre disponible près de 2 000 photos aériennes numérisées et géoréférencées. Les ouvrages et aménagements littoraux visibles sur images satellites et susceptibles d’impacter directement le trait de côte sont également identifiés. 

Ces données permettent à la communauté scientifique et aux diverses autorités nationales de mieux appréhender la dynamique du littoral et en anticiper le devenir. Sur la base des données rassemblées, le Cerema étudie des solutions pérennes pour faire face à l’érosion côtière, notamment les solutions fondées sur la nature. WACA-F accompagne également les autorités et populations locales dans l’interprétation de ces informations et appuie ainsi la bonne conduite du projet et du programme WACA de la Banque mondiale.

Parallèlement, le Cerema a été présent tout au long du processus de construction de l’observatoire régional du littoral ouest africain (ORLOA) (cadre juridique et institutionnel, définition des cahiers des charges pour les prestations d’instrumentation, développement de la plateforme informatique, écriture des protocoles de suivi, etc.), et accompagne désormais sa mise en œuvre technique et juridique, ainsi que ses déclinaisons nationales. Une formation visant le renforcement des capacités d’agents techniques et scientifiques des trois pays a déjà commencé et devrait se poursuivre en 2022 :

  • sur les usages du drone et du (D)GPS ;
  • sur les démarches de résilience territoriale ;
  • sur les démarches de transition territoriale, les stratégies et les outils de mise en œuvre des projets de territoire ;
  • en SIG, en cartographie, en sémiologie graphique et en production/organisation de bases de données ;
  • à l’utilisation, l’entretien et l’exploitation de houlographes ainsi qu’au traitement des données issues des houlographes ;
  • sur les énergies renouvelables ;
  • sur les mobilités durables et sur les infrastructures de transport ;
  • à la planification spatiale de l’espace maritime.

Bilan

A l’issue de ce projet, ce sont 1792 photographies aériennes de 1954 à 1976 qui ont été numérisées et géoréferencées ainsi que 243 minutes bathymétriques depuis le début du XIXe dont les valeurs ont été saisies en format numérique. Ces données ont ensuite été exploitées pour calculer des indicateurs d’évolution du trait de côte, d’évolution des zones urbaines mais également une cartographie des ouvrages de gestion du littoral. 

Les données ont été produites et remises aux pays ainsi que les analyses correspondantes. Les analyses produites ont notamment été mobilisées dans le cadre de portage de projets d’adaptation côtière tels que le projet “Solutions douces et suivi des risques côtiers au Bénin, Togo et Sénégal” piloté par par le Centre de Suivi Ecologique (CSE). 

Des guides méthodologiques et des formations ont été élaborés afin de poursuivre et pérenniser les analyses dans le temps. Trois échanges de connaissances ont notamment eu lieu en 2018 en France, au Sénégal et aux Pays-Bas sur la gestion des risques côtiers et l’observation du niveau de la mer, sur la cartographie des infrastructures côtières par photointerprétation et sur les solutions fondées sur la nature. 

La complémentarité entre compétences et sensibilisation des bénéficiaires est appréciable.

Partenaires

  • Partenaires techniques : MTES, Cerema, Shom, IGN, BRGM, en lien avec la Banque Mondiale, ORLOA et ses points focaux, le Centre de suivi écologique (CSE) et les acteurs institutionnels locaux (ministères en charge de l’environnement et de la mer des pays concernés par le projet WACA-F).
  • Partenaires financiers : MTES et établissements publics français

Ressources