Les Aires Marines Protégées (AMP) sont des outils indispensables dans la gestion et la conservation des écosystèmes marins. Ce rôle majeur est reconnu dans un certain nombre de cadres internationaux, et engagent les Etats à mettre en place 10% d’AMP d’ici 2020, comme explicité dans l’objectif d’Aïchi n°11 adopté par les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) et de la cible n°5 de l’ODD14 consacrée à la protection de la vie marine.
Si il existe aujourd’hui une classification internationale reconnue au niveau Onusien, les stratégies de mise en oeuvre des AMP diffèrent d’un pays à l’autre, remettant en cause leur efficacité en matière de protection effective des écosystèmes océaniques. Les critères de taille, d’implémentation et le niveau de protection appliqués sont en effets déterminants pour assurer l’efficacité écologique de ces zones.
Forts de ce constat, un groupe d’experts internationaux travaille depuis 2018 sur une nouvelle classification permettant de renforcer l’efficacité de ces aires protégées, intégrant des paramètres d’évaluation des impacts potentiels d’utilisation de l’espace (pêche, activités récréatives etc.)
À l’occasion d’un atelier d’experts internationaux pour la finalisation du Guide des Aires Marines Protégées, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et la Plateforme Océan et Climat (POC) ont organisé un Rendez-vous Océan et Climat autour du thème : « Les Aires Marines Protégées : vers de nouveaux standards internationaux de rapportage et de comptabilité », avec la participation de Joachim Claudet, Directeur de recherche CNRS au CRIOBE, Président du Comité Scientifique de la POC – Olivier Laroussinie Délégué adjoint à la mer et au littoral, Ministère de la Transition Écologique et Solidaire – Jane Lubchenco Professeure émérite à l’Université d’État de l’Oregon, Sous-secrétaire au commerce pour les océans et l’atmosphère (2009-2013), envoyée scientifique des États-Unis pour l’océan (2014-2016), et Rémi Parmentier, Directeur du Varda Group.